Depuis la révolution industrielle la croissance urbaine a généré des tissus bâtis dont la forme est souvent perçue comme irrégulière, voire "amorphe". Toutefois de nombreuses investigations on montré que la répartition de la surface bâtie dans ces tissus montre une organisation interne qui correspond à une loi fractale. Ceci est d'autant plus surprenant car l'urbanisation est le résultat d'intéractions complexes entre bon nombre d'acteurs différents. La question se pose donc dans quelle mesure cette organisation spatiale émergente correspond à certains principes implicites d'optimisation. Des réflexions récentes ont montré l'intérêt de recourir à une telle approche pour développer des concepts d'aménagement dont le but est de réduire les effets néfastes de l'étalement urbains tels que la fragmentation des espaces naturels ou l'augmentation du nombre et de la longueur des déplacements.